TOP TEN 2010
Bon voilà, malgré une grosse absence - merci la prépa qui me bouffe ma vie sociale et qui en plus a causé la perte de toutes mes données informatiques - et une présence en filigrane, j'ai décide de profiter de cette avant-veille de Noël pour poster un top ten de mes films de l'année.
Bon, j'avoue, j'ai eu du mal à départager tout ça, du coup j'ai des ex aequo.
C'est parti : (dans le désordre sinon ça vaut pas)
NUMERO DIX
Kick-Ass, de M. Vaughn ex aequo avec Outrage de T. Kitano.
Le premier parce que c'est un cocktail assez bluffant de violence stylisée, d'humour, et de trouvailles post-modernes réjouissantes pour un blockbuster au final assez mal distribué en salles. Le second pour son scénario impitoyable et son casting irréprochable, ainsi que le jeu de massacre impressionnant qui accompagne la revisite des codes et de l'humour noir.
NUMERO NEUF
Inception, de C. Nolan.
Oui, ça fait beaucoup de blockbusters quand même, mais celui-là est assez ahurissant visuellement parlant, et son scénario est plutôt solide, même si ce n'est pas la migraine promise par les critiques pour tout démêler. Au final, un film fleuve très agréable et divertissant, qui sort des sentiers battus avec une énergie méritoire.
NUMERO HUIT
A Single Man, de T. Ford.
Film tout simplement bouleversant et sublime. Les acteurs sont renversants, les couleurs et l'esthétique rétro impeccables... On a du mal à croire que c'est un premier film pour le couturier. Une grande réussite.
NUMERO SEPT
Toy Story 3, de L. Unkrich ex aequo avec L'Illusionniste de S. Chomet.
Encore un ex aequo, celui-là spécial animation. D'un côté l'inénarrable talent de Pixar qui réussit avec brio une fin à la saga Toy Story qui a peuplé mon enfance. Un déluge émotionnel absolu et une splendeur visuelle. De l'autre côté, une sobriété toute française et un film profondément intimiste et pudique qui ressuscite l'univers de Tati. Un film poème d'une grande force, magnifique et douloureux dans son comique du clown triste.
NUMERO SIX
The Killer Inside Me, de M. Winterbottom.
Un choix risqué certes, mais un film aussi dérangeant et malsain qu'indéniablement réussi. Une plongée dans la tête déviante d'un assassin, une ville trouble, des personnages ambigus et une violence terrible. Parfois insoutenable mais certainement pas vain.
NUMERO CINQ
Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, de A. Weerasethakul.
Palme d'or controversée pour un trip métaphysique visionnaire et passionnant. Temps éclaté, dilaté, apparitions fantomatiques étranges, parenthèses sociales et politiques ou religieuses... Film OVNI qui en déconcertera plus d'un, mais pas moi.
NUMERO QUATRE
Enter the Void, G. Noé.
L'enfant terrible, le film le plus OVNI de ce classement, plus inclassable même que la Palme d'Or.
Sortie tardive pour un film présenté à Cannes il y a deux ans, succès plus que confidentiel, futur objet probable de culte, Enter The Void est un voyage visuel étourdissant à la beauté glauque et dérangeante. Fumeux et hallucinogène, un film long, éprouvant d'où l'on ressort pas tout à fait comme avant.
NUMERO TROIS
Tamara Drewe, de S. Frears ex aequo avec Another Year, de M. Leigh
Un duo anglais, typiquement anglais. Les deux comédies drôlissimes du Festival de Cannes de cette année.
D'un côté la chaudasse qui perturbe l'équilibre fragile d'un hameau d'écrivains ratés à la campagne, de l'autre les amitiés et la vie de famille d'un couple de sexagénaires. Un point commun : scénario et casting brillants, travail soigné de la photo, et construction de film qui pousse le rire vers les larmes ou le ricanement. Cynique mais nécessaire.
NUMERO DEUX
Des Hommes et des Dieux, de X. Beauvois
Le succès français de l'année. Un film inattendu, lent, contemplatif au bon sens du terme. Grande pudeur, immense dignité et précieuse incertitude. Un havre de paix et de mélancolie, et quelques moments incroyables de cinéma. Du grand art.
NUMERO UN
The Ghost Writer, de R. Polanski
Drôle d'année pour le cinéaste. Mais surtout, ce film, un come-back incroyablement maîtrisé, un exercice scénaristique brillant, des acteurs inspirés, une photo superbe... Et une double lecture grinçante au possible. Tout le génie de son auteur qui culmine dans un suspense insoutenable quand l'étau se referme, avant de nous écraser dans un final mémorable.
Mais aussi !
- les supers films que j'ai pas réussi à caser : Fantastic Mr Fox (W. Anderson), Bad Lieutenant escale à la Nouvelle Orléans (W. Herzog), Soul Kitchen (F. Akin), Mammuth (G. Kervern), Copie Conforme (A. Kiarostami), When you're Strange (T. Dicillo), L'arbre (J. Bertuccelli), Le Bruit des Glaçons (B. Blier), The Runaways (F. Sigismondi), les Amours Imaginaires (X. Dolan), Kaboom (G. Araki), The Social Network (D. Fincher)
- les films que j'ai pas vus mais sur lesquels j'ai un avis a priori favorable : Bright Star, Invictus, A Serious Man,
Gainsbourg vie héroïque, Mother, Une Education, Valhalla Rising,
Nuits d'Ivresse printanière, Dog Pound, Carlos, Copacabana, Homme au
bain, Simon Werner a disparu , les Petits Mouchoirs, Venus noire, Des Filles en noir, Potiche, Rubber, Scott Pilgrim, the Sound of noise.... (Ouais, y en a un paquet)
- les films que j'ai détestés avec tristesse : Shutter Island (M. Scorsese), Film Socialisme (JL Godard), Robin des Bois (R. Scott), Poetry (Lee Chang Dong), La Princesse de Montpensier (B. Tavernier), Fair Game (D. Liman), Mardi après Noël (R. Muntean)
- les films du festival de Cannes pas encore sortis mais géniaux : Adrienn Pal, Carancho, L'étrange affaire Angelica
- le blockbuster que j'ai pas osé mettre mais qui est décidément vraiment réussi : Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 1, de D. Yates.
Sur ce, joyeux Noël à tous et bonnes fêtes ! :-)